Chapellon S. : Mensonges dans la civilisation Sébastien Chapellon

Sébastien Chapellon

psychologue ASE Guyane, chargé de cours pour l’université Antilles-Guyane

sebastienchapellon@yahoo.fr

Peu étudiées, parce que difficilement identifiables, les fausses déclarations de maltraitance représentent un phénomène pour le moins déconcertant. Elles constituent un problème majeur du système de protection de l’enfance.
Les professionnels sont parfois posés devant un abîme de perplexité, pour démêler le « faux » du « vrai ». Le doute qui s’installe, quant à la question de savoir si la malveillance parentale signalée par un jeune est réelle, pose un grave problème éthique.
Loin de proposer une « traque » du mensonge, nous chercherons ce que peut signifier ce dernier.
À partir du constat selon lequel les fausses déclarations de maltraitance opposent autorité sociale [1]
L’idée de « tromperie consciente » réfère à des catégories ambiguës : que ce soit dans les domaines de la philosophie ; de la sociologie ou de la psychologie. Force est de constater que le « mensonge » reste à l’état de prénotion. C’est l’objectif d’une thèse en chantier de décrypter le sens de ce problème posé aux sciences humaines. Ce texte l’interrogera au regard de la clinique. Cela en mettant au travail l’hypothèse selon laquelle les mensonges enfantins autour de la maltraitance exportent, dans la réalité, le doute qui se noue en eux. Doute quand à la qualité d’un roman familial, qui ne semble pouvoir se construire sans l’ap- pui de la nébuleuse sociale.

CONTRE-CULTURE

Le contexte multiculturel, spécifique au département de la Guyane [2]

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