Quand faut-il se quitter ? Le médecin face à la demande de séparation conjugale de son/sa patient(e)
P. Janne [1]., Ch. Reynaert [2]., D. Tordeurs [3], N. Zdanowicz [4], J. Denis [5]
Le but de cet article est de proposer différentes techniques à l’attention du médecin généraliste ou du spécialiste afin de mieux faire face aux consultations comportant une demande d’avis ou de conseil relative à une séparation ou un divorce. Entre autres, une échelle d’évaluation des différentes strates de l’intimité est proposée.
PRÉAMBULE
Quoique d’occurrence très fréquente durant les consultations, cette question est rarement abordée de front dans la littérature scientifique et médicale, et pour cause... : il s’agit là en effet d’une matière éminemment délicate, à laquelle il n’est pas possible d’apporter de réponse ayant une vraie validité scientifique, et qui comporte des valences lourdes en termes religieux et judéo-chrétiens. Ceci fait qu’elle véhicule toujours une forte dose de culpabilité (1), que ce soit chez le soignant quand il prend (ou ne prend pas) position, mais aussi et surtout chez le soigné et son entourage (conjoint, parents, enfants, etc.).
C’est la raison pour laquelle nous tentons ici un essai visant à esquisser quelques pistes pour aider le médecin, qu’il soit généraliste ou spécialiste, à mieux s’en sortir lorsque confronté à la question de la séparation chez son/sa patient(e).
NE PAS RÉPONDRE À LA DEMANDE, TOUT EN Y RÉPONDANT
Le travail du médecin ou du…