Réinventer la psychothérapie
Introduction
Dans les années 1950, après avoir tenté de remodeler la thérapie psychanalytique individuelle dans la prise en charge de patientes anorexiques sans arriver à des résultats satisfaisants, Mara Selvini s’est tournée vers la thérapie familiale. Elle tente ensuite de développer la thérapie familiale en y introduisant la connotation positive et les rituels.
Une jeune curieuse rencontre l’anorexie
Mara Selvini Palazzoli a rencontré ses premiers cas d’anorexie dans la clinique médicale de l’université de Milan lors de la seconde guerre mondiale dans un contexte ou ce qui importait dans un premier temps était d’établir un diagnostic à tout prix. Elle a été directement persuadée qu’il ne s’agissait pas d’une maladie biologique en raison de l’indifférence aux symptômes qu’affichaient les jeunes filles et de leur volonté de perdre du poids malgré leur état squelettique. Elle fut ainsi l’une des premières à entamer des psychothérapies individuelles avec des patientes atteintes d’anorexie, cette maladie étant considérée comme fort rare et peu connue à cette époque.
Mara Selvini a commencé a travailler dans un contexte imprégné par l’approche psychanalytique avant de s’en éloigner afin d’inventer une nouvelle psychothérapie. Ce renouveau s’inscrit dans un contexte de changement dans lequel les courants de pensée se modifient. La thérapie familiale s’inscrit dés lors dans une optique de médiation entre l’individu unique et l’importance de la famille avec le sentiment d’appartenance qui l’accompagne. Elle tente aussi de rendre la famille plus démocratique en posant une responsabilité égalitaire et conjointe au sein du couple parental.
Dés 1967, les premières expériences en thérapie familiale apporteront beaucoup de nouveauté en raison de la présence de deux co-thérapeutes mais aussi de l’invitation en séance de…